« Ma place, notre place dans l’histoire »
J’ai maintenant ma « place dans l’histoire » grâce à votre soutien. Vous, mes élèves, mes instructeurs, ainsi que les personnes que je n’ai jamais instruis personnellement, mais qui ont appris des techniques de survie et des méthodes d’entrainement à travers mes livres, DVD, et ma chaine youtube jimwagnerrbpp ; Vous faites tous partie du système Reality Based. Beaucoup de personnes qui se sont entrainées avec moi ont écrit à Michael Matsuda pour demander que je sois reconnu pour ma contribution aux arts martiaux et reconnu dans le Martial Arts History Museum. Et c’est ce que Michael Matsuda - le président du Musée - et le conseil d’administration ont fait : j’ai été reconnu par le le Martial Arts History Museum ; le seul de ce genre, situé à Burbank, en Californie (la Californie est la capitale des arts martiaux dans le monde ; le sud de la Californie est le cœur de tous les systèmes d’arts martiaux dans le monde). J’ai reçu un trophée et le certificat suivant :
« C’est avec grande fierté, respect et admiration que le Martial Arts History Museum décerne ce prix à un individu unique qui a atteint l’excellence dans les arts martiaux.
C’est grâce à votre dévouement pour les arts, votre respect des traditions et vos qualités de leader, que vous avez ouvert la voie aux autres.
Ce certificat présenté le 7 septembre 2013 est une reconnaissance publique de votre soutien infaillible pour la préservation des arts martiaux, de son histoire et de ses objets. »
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Avant d’assister à la cérémonie de remise de prix le 7 septembre, jour où j’ai pris l’avion à Seattle après avoir fait un projet vidéo et des recherches sur les conflits humains en Alaska, j’ai eu l’occasion de correspondre avec Michael Matsuda. Il m’a dit qu’il était conscient de la façon dont mon mouvement Reality-Based avait affecté le monde des arts martiaux et m’a dit que cela devait vraiment être reconnu par le musée. Après tout, j’ai atteint des dizaines de milliers de lecteurs à travers Black Belt magazine et Budo International depuis 1999, en intégrant les arts martiaux aux entrainements réalistes des polices et armées. J’ai encouragé le Major Avi Nardia à commencer à enseigner le KAPAP en dehors d’Israël après y avoir été invité à deux reprises pour entrainer l’élite de la police et des instructeurs militaires. J’ai également parlé dans Black Belt magazine de Moni Aizik qui a ouvert la voie au Krav Maga. Et Eyal Yanilov est venu dans mon école à Los Angeles pour voir ce que je faisais (une vidéo de notre collaboration sera bientôt diffusée sur Youtube). J’ai aussi poussé Robert Readfeather (qui a également été honoré lors de la cérémonie de remise de prix le même soir) à enseigner le combat Apache au couteau et j’ai ouvert la voix à des instructeurs qui partageaient mes idées (comme Kelly McCann, Tony Blauer, Tim Larsen et bien d’autres), ce qui leur a permis de soumettre leurs articles à des magazines d’arts martiaux. J’ai également été reconnu pour avoir été instructeur officiel pour des agences et des unités à travers le monde comme le GSG9, l’équipe anti-terroriste nationale bulgare, l’académie de police israélienne, l’académie de police d’Amsterdam, les unités de police de Trinité-et-Tobago, l’académie de police nationale de Finlande (Poiisikoulu), les forces spéciales allemandes à Pfullendorf, divers services de police en Espagne, le service US Marshal, et bien d’autres. Cette liste témoigne de ma passion pour l’enseignement de techniques de survie et de méthodes d’entrainement. Ainsi, en touchant tant de civils et de professionnels, dans tant de pays différents, le système de protection personnelle Reality-Based a finalement été reconnu par le seul musée dédié aux arts martiaux.
Dans mon discours, après la remise de mon prix, j’ai d’abord exprimé ma reconnaissance à Robert Young de Black Belt magazine au nom du mouvement Reality-Based. Quand j’étais officier de police pour la ville de Costa Mesa, j’ai essayé à plusieurs reprises d’écrire pour ce magazine d’arts martiaux qui est le plus ancien et le plus reconnu au monde, disant à l’éditeur que j’avais créé un système complet peu connu. Système incluant le pré-conflit, le conflit (tout le monde enseigne le conflit, mais peu de « systèmes de self défense » parlaient alors de la criminalité moderne et du terrorisme. Du reste, de nombreux systèmes ne le font toujours pas), et le post conflit. Je lui ai dit que la police et les systèmes militaires de combat n’étaient pas représentés dans le magazine, et que par conséquent, ils oubliaient un pan entier des arts martiaux. J’ai répété aux personnes présentes ce soir là ce que j’avais dit à Robert Young en 1998 : « donne moi une chance et je transformerai le monde des arts martiaux ». Il m’a effectivement donné cette chance, et pas simplement en me proposant de soumettre des articles à Black Belt magazine : il m’a donné ma propre colonne mensuelle que j’ai intitulé HIGH RISK, qui a été publié chaque mois durant onze années consécutives à partir de janvier 1999. Une année plus tard, Alfredo Tucci de Budo International (magazine dont le siège est à Madrid en Espagne et qui est publié dans plusieurs langues) m’a demandé d’écrire pour lui et a produit des vidéos VHS d’entrainements Reality Based (maintenant disponibles en DVD) et deux livres. C’est le contre-terroriste David Rivas qui m’a présenté à Alfredo Tucci, et comme Robert Young, Alfredo a vu ce que je pouvais leur apporter. Avant 1999, pratiquement aucun magazine sur les arts martiaux dans le monde n’avait d’informations pertinentes à propos des tactiques défensives de la police et des combats militaires, très peu traitaient de la criminalité moderne, comme les fusillades, attaques chimiques, et personne ne parlait de survie face à une attaque terroriste. Avant 1999, les magasines d’arts martiaux n’avait rien à propos de l’utilisation de faux sang dans les entrainements au couteau (alors que le sang est un élément très présent dans une attaque au couteau), aucune mise en scène n’était évoquée, pas plus que de maquillages, de costumes ou d’armes à air comprimé (que j’ai présenté le premier à la communauté civile des arts martiaux) pour des scénarios d’entrainement réalistes. Je suis certain qu’il y avait parmi eux quelques bons instructeurs qui ont utilisés au moins quelques unes de ces mêmes idées, mais ils n’ont pas réussis à être publiés, et donc aucune documentation n’existait pour appuyer leurs méthodes. Au temps où j’écrivais pour Black Belt magasine, Budo et les autres, il n’y avait pas de publications en ligne pour les arts martiaux ; ce n’est arrivé qu’après quand internet a évolué. Finalement les sites web, blogs et autres sources internet sur les arts martiaux sont apparu. Bien sur, avec le pouvoir d’internet, beaucoup de systèmes de combat on écrit leur propre version de « l’histoire », et dans certains cas ont réécrit l’histoire des arts martiaux ; quelques unes sont exactes, un grand nombre ne le sont pas.
Pour terminer mon discours, j’ai dis aux personnes présentes, «A partir d’aujourd’hui, tous les professionnels dans les arts martiaux et les praticiens Reality-Based sont représentés dans le Martial Arts History Museum, et je reçois ce prix au nom de tous les hommes et femmes en uniforme ». Evidemment, je m’adressais aux élèves et instructeurs que j’ai certifié au cours des années mais aussi à tous les professionnels en uniforme susceptibles de faire face à des conflits physiques : les agents correctionnels, agents de probation, agents de police et le personnel militaire. Un homme et sa femme m’ont interpelés et elle m’a dit « J’ai servi dans la Marine pendant 8 ans, et c’était le meilleur discours de la soirée. C’était génial que vous ayez mentionné la police et l’armée. Je vous remercie pour cela ». J’étais ému et je lui ai dit « 8 ans dans la marine? J’ai à vous remercier également pour votre service »
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Ce n’est que quelques minutes plus tard que Robert Redfeather a été appelé pour être récompensé également pour avoir fait revivre les anciennes méthodes de combat Apache. Ce système était sur le point de disparaitre, et une des premières choses que Robert a dit aux personnes présentes ce soir là fut « Si cela n’avait pas été pour Jim Wagner, je ne serais pas ici ce soir. C’est lui qui m’a convaincu d’enseigner le système » Et il avait raison. Début 2003, Robert Redfeather enseignait un système de kung fu chinois à Buena Park en Californie. Grâce à son ex-femme, j’ai été présenté à Robert et il m’a proposé d’enseigner mon tout premier cours de protection personnelle Reality-Based niveau 1 (tactique défensive, survie au sol, survie face au couteau, survie face au crime et survie face au terrorisme) dans son école et j’ai accepté.
Quand Robert Redfeather a découvert mon cours de survie face au couteau, il est venu me voir et m’a dit « ton système est vraiment similaire au système de combat au couteau Apache »
Je lui ai demandé « Tu connais l’ancien système de combat Apache ? » Il m’a expliqué que son oncle et son grand père le lui avait enseigné. Je n’avais jamais entendu parler de quelqu’un connaissant les systèmes de combat amérindiens authentiques. Je supposais donc qu’ils avaient tous disparus. Ainsi, ma question suivante fut évidemment « Pourquoi ne l’enseigne tu pas aujourd’hui ? »
A cette époque, il y avait beaucoup plus de conflits entre « les personnes blanches » et les tribus amérindiennes, et Robert n’avait même jamais envisagé d’enseigner ce qui lui a été appris par peur d’être méprisé.
« Méprisé » dis-je. « Les ninjas encore aujourd’hui ils sont très respectés grâce à leur système de combat unique le Ninjitsu. Oui, les indiens ont été méprisés par beaucoup de blancs au cours de l’histoire, mais les Apaches sont considérés aujourd’hui comme des guerriers féroces grâce à des hommes comme Geronimo. Enseigner ce système ancien va apporter du respect pour les Apaches, et non l’inverse. Les gens sont à la recherche de nouveauté ; et veulent découvrir des arts anciens ».
Quelques mois plus tard Robert a tenu compte de mon conseil et je l’ai aidé à débuter. D’abord en l’incitant à écrire sur du papier le système dans les grandes lignes, puis j’ai conçu son premier logo, j’ai créé sa première annonce publicitaire et je lui ai donné des conseils pour atteindre le public Reality-Based, que je sais être un groupe réceptif. En retour, je fus le premier instructeur de combat Apache au couteau certifié par Robert Redfeather, et il m’a donné le nom Apache de Soldier Dog. Il avait été mon élève et j’étais devenu le sien. D’autre part, il avait raison : il y a de troublantes ressemblances entre mon cours de survie face au couteau Reality Based et l’ancien système Apache. J’ai toujours dis que les personnes qui ont vécu de vrai combats arrivent aux mêmes vérités.
Après lui avoir donné ce « petit coup de pouce », Robert Redfeather a entrainé tous types d’unités de l’armée américaine. Et le fait qu’il m’associe à son succès m’a touché. Il y a quelques personnes que j’ai aidé à faire « connaitre » dans le mode des arts martiaux qui m’ont poignardé dans le dos et nient toute association avec moi dans le passé, ou pire, répandent d’incroyables mensonges à mon sujet, alimentant ainsi les propos de mes nombreux ennemis, des concurrents surtout, qui, contrairement à ce que j’ai fait, n’ont jamais apporté leur soutient lors du démarrage du mouvement Reality-Based. Un de ces mensonges qui circule depuis des années est « Jim Wagner n’a jamais été un sergent » en dépit du fait que j’ai été sergent pour deux agences du maintient de l’ordre et sergent dans l’armée. Un idiot, qui était soi-disant « enquêteur » a regardé mon ancien DD214, datant de l’époque où j’étais jeune militaire à 18 ans, et il a conclu que je n’avais jamais été sergent car je n’avais pas ce grade à ce moment là. Des attaques comme celles-ci ont durées des années dans le simple but de me retirer ma place dans l’histoire des arts martiaux. Là encore, lorsque j’ai été élu instructeur de self défense de l’année en 2006 par le Black Belt Hall of Fame, sept ans après mon premier article dans le magasine, Robert Yong a écrit un article à mon sujet dans lequel il m’exprime sa reconnaissance pour avoir introduit la self défense basée sur la réalité dans le monde.
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Lors de cet évènement, j’ai croisé Dan Hect, PDG du Master Hall of Fame. Nous avons eu une conversation intéressante. J’ai également vu Dave Dye, un de mes anciens partenaires de patrouille dans la police. Nous avons tous deux travaillés pour la police de Costa Mesa et enseignés les tactiques défensives de l’académie de police. Mon amie Dana Stamos, éditrice d’USAdojo.com et de World Wide Dojo était là également. Elle est une grande source d’informations sur les arts martiaux. J’aurai voulu rester jusqu'à la fin de la cérémonie, mais je suis partis tôt. Il se faisait tard et je voulais que mon neveu Gary, 10 ans, et ma nièce Manique, 9 ans, me voient dans mon uniforme tenant mon trophée et mon certificat car ils vivent à quelques minutes seulement de l’endroit où a eu lieu la cérémonie. J’ai entrainé Gary et Manique depuis qu’ils savent marcher et ils sont très investis dans les arts martiaux. Ils ont gagnés de nombreux trophées et médailles, et ont perdu quelques fois également. Je voulais leur montrer que leur oncle fait partie intégrante de la communauté des arts martiaux, et que c’est quelque chose qu’ils doivent faire toute leur vie comme je l’ai fait, montrant l’exemple. Par chance, je suis arrivé juste avant que l’on leur dise d’aller au lit, et nous avons pu faire une photo ensemble. MISSION ACCOMPLIE.
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